LIFE IS STRANGE

Jeu vidéo sorti en 2015 sur les supports PS3 – PS4, Xbox 360– Xbox One- PC, développé par Dontnod et édité par Square Enix.

Je débute à peine cette aventure vidéoludique et c’est ce moment que je choisis pour porter ma critique sur le jeu. Pourquoi ne pas en parler le jeu terminé ? Tout simplement pour éviter involontairement de dévoiler les différents incidents de l’intrigue et surtout pour vous (et moi aussi) vous plonger dans la peau de Maxine Caulfield, étudiante découvrant qu’elle a la faculté de revenir quelques secondes dans le passé.

Je vais me confondre avec le personnage principal du jeu, analyse subjective certes mais je pense que c’est la meilleure façon pour vous imprégner ce que ressent Maxine.

Une vision effrayante me secoue. Tout est calme, je suis en cours, je m’étais assoupie. Mes études en photographie me passionnent et en ce moment c’est monsieur Jefferson, notre professeur de photographie, qui nous apprend pittoresquement cet art. La sonnerie annonce la fin du cours ; je sors de la salle de classe ; je traverse les couloirs, écouteurs aux oreilles.

Une chanson douce me plonge dans l’ivresse des premiers jours au campus, cette fable unique exhibe notre jeunesse évaporée et exquise, errant lentement ou somnolant sur les lits verts exposés à la chaleur estivale.

J’ai 18 ans. Je rêve les yeux ouverts. Je suis la clé qui condamne la porte de l’adolescence, mon avenir d’adulte s’approche ; je prends mon temps pour aller à sa rencontre, j’ai le temps…je suis jeune…je suis une jeune ivre de ma fable universitaire. Je rafraîchis mon visage épanoui…un papillon bleu se pose dans un coin des latrines j’immortalise sa beauté. Un coup de feu détonne.

Ma fable se déchire, mon amie d’enfance est morte.

C’est à cet instant du jeu que Maxine découvre sa faculté de revenir quelques secondes dans le passé. Sa jeune vie se bouleverse, saura-t-elle assumer son pouvoir et ses conséquences ?

Je pense que Life is strange n’est pas seulement un titre reflétant l’intrigue entourant le personnage du jeu, il évoque aussi notre propre existence d'un besoin de s'auto-prescrire la vie atemporelle de Chloé pour lénifier notre routine, un mal social. La vie est étrange.