21 Octobre 2015
Je sais, certains vont dire "Attends, bonjour l'arnaque, c'est hyper pas retro Samuraï Champloo !". Eh bien que nenni cher lecteur qui refuse de se voir vieillir (comme un certain singe trentenaire d'ailleurs).
Samuraï Champloo est un anime dont la diffusion a débuté le 19 mai 2004, soit il y a 11 ans! Et ouais je sais, ça fait mal à tes petites quenottes mais c'est comme ça, t'es un vieux maintenant... faut assumer mon gars! (ouh là, on dirait Mugen là, faut que je reprenne une petite verveine moi!).
Bon revenons à nos brebis! Samuraï Champloo est l'oeuvre de Shinichiro Watanabe, créateur notamment de la série Cowboy Bebop, et édité par feu le studio manglobe qui a récemment fermé ses portes (dommage, les animes produits par ce studio étaient vraiment de belles factures). Cet anime a la particularité d'être né dans le sens anime puis manga et non l'inverse. Habituellement, le parcours d'une série est le suivant : tu uses tes crayons, tu te fais lyncher par les maisons d'édition, tu re-uses tes crayons (la gomme au passage), tu publies un manga dans le shonen jump ou autres (faut pas être sectaire), avec un peu de bol tu accroches les lecteurs et ta maison d'édition sent qu'elle peut se faire un max de fric sur ta paillasse en passant à la version anime de ton oeuvre.
Trève de digression...je vous parle de Samuraï Champloo parce que j'adore cet anime. Le graphisme est particulièrement soigné, jamais identique (on retrouve un mélange particulièrement fin et réussi de styles manga classique, comics US et peinture aquarelle ou gouache) et particulièrement nerveux. L'animation est fluide et rapide, la bande son bien sentie et le doublage VF est très bon (ce qui est plutôt rare à mon sens). Euh, est-ce que j'ai dit que j'avais adoré ? (ps : promis, je me flagellerai pour ne pas encore avoir regardé la VOST)
Franchement je suis particulièrement fâché contre les animes actuels dont le niveau du graphisme me paraît pour bon nombre bien inférieur aux animes des années 80-90. Je prends pour exemple la nouvelle version des chevaliers du zodiaque qui est juste une honte absolue par rapport à la version des années 80 ou encore le design de Naruto que je trouve bien loin d'un dragon ball.
Samuraï Champloo fait partie de ces animes plus "récents" qui m'ont séduits par la finesse du graphisme et la construction des personnages (je citerai également comme excellente surprise côté graphisme Black Butler dont l'anime m'a vraiment touché par la délicatesse du trait). Certes, ils sont assez caricaturaux mais l'interaction entre eux fonctionne très bien et je les trouve vraiment attachants.
Pour mémoire, vous avez Fuu une jeune serveuse fantasque dont la préoccupation principale est de se remplir l'estomac,
Mugen, le vagabond rebelle violent, arrogant et adorant chercher des crosses à tout le monde,
et enfin Jin, un ronin hyper zen mais qu'il faut pas trop gonflé quand même.
Le scénario principal est surtout prétexte à une succession d'aventures très différentes les unes des autres et naissant au fil du voyage de nos trois compères jusqu'à réalisation de leur quête. Hein ? quoi la quête ? Qu'est-ce qu'elle a la quête ? Ah oui, la quête, le scénario principal, il est hyper compliqué : Fuu recherche le samouraï qui sent le tournesol. Bah euh si, c'est tout... pourquoi ?
En fait, dans le premier épisode (sans trop spoiler pour ceux qui n'auraient pas vu cet anime), Fuu est serveuse dans un restaurant, Mugen et Jin aimeraient bien s'entretuer peinards mais ils finissent par mettre une raclée au fils d'un notable local. Forcément, ledit notable n'est pas hyper jouasse et se dit que finalement ça pourrait être sympa de les exécuter. Mugen et Jin ne sont pas trop d'accord (on se demande pourquoi) et Fuu, qui passait par là, leur file un coup de main. Sorti d'affaire, Mugen et Jin se disent que finir leur duel serait finalement une bonne idée. C'était sans compter sur la petite Jin qui venait de perdre son job de serveuse (la rumeur dit que le fait que Jin et Mugen ait complètement ravagé le restaurant lors de leur combat contre le fils du notable n'a pas vraiment aidé Fuu à conserver son poste). Désormais au chômage technique, Fuu se dit que c'est peut-être l'occasion de retrouver son samouraï qui sent le Tournesol et réussit à convaincre Mugen et jin de mettre de côté leur envie de s'entretuer le temps qu'elle réussisse à retrouver le tournesol... euh non... le samourai qui sent le tournesol pardon.
Nos trois compères s'embarquent donc dans une succession d'aventures à travers un japon totalement anachronique où se mêlent notamment l'ère edo, le hip hop, un dandy typiquement eighties (non, pas space dandy, celui-là j'en parlerai un autre jour), des tageurs de rues (pardon, des street artist of the dead, ouais bon des délinquants quoi...ouah trop la loose le vieux réac...ok je sors!), avec des jolies minettes aux boobs rebondis (space dandy tu sors aussi !).